Nous avons pris le bateau la veille à Toulon avec l’idée de profiter des 5 jours de beau prévus pour la semaine. Malheureusement, arrivés à Bastia, juste avant de sortir du bateau, dernière vérification de la météo: la perturbation est annoncée plus tôt que prévue: il ne nous reste plus que 3 jours de beau temps… Nous décidons donc de raccourcir encore notre traversée: direction le col de Vizzavona au lieu du col de Verde.
Le temps de faire les sacs, de se répartir la nourriture, de décider de ne pas prendre de peaux de secours, nous décollons à 10h30. Mais au bout de 20min, arrivés aux ruines, gros doute de Nico: « j’ai fermé la voiture ? ». Demi tour pour Nico pour lever le doute et 20min plus tard, nous repartons.
Nous remontons la crête afin de contourner la forêt plutôt dense et devons vite descendre afin d’atteindre la cascade des Anglais. Déphocage, descente rapide et rephocage… sauf pour Nico! Ses peaux ne collent déjà plus! … Heureusement il a la fameuse paire de rechange à la voiture. Cette fois, c’est Julien et moi qui y retournons. Après 1h30 de « mise en route », nous pouvons enfin entamer notre traversée!
Nous montons d’abord rive gauche le vallon de l’Agnone avant de revenir rive droite au niveau des bergeries de Porteto. Le ciel commence à se dégager, les sommets alentour pointent le bout de leur nez, les paysages sont déjà magnifique, nous sommes seuls au monde. La passerelle de Tortetto nous permet de revenir rive gauche. Le col apparaît au loin, le temps est maintenant au beau fixe, ça chauffe…
Plutôt que de monter au col, nous décidons de monter à une brèche très esthétique entre deux pointes rocheuses au point coté 2064m. Un léger vent vient rafraîchir l’atmosphère, les bergeries de l’Onda sont juste en dessous. Les 50 premiers mètres de la descente sont un poil pentus et en neige croûtée. Mais ensuite c’est de la bonne neige transfo avant de devenir bien humide. Une première descente corse correcte!
Une petite remontée et nous voilà au refuge de l’Onda, caché sous 1m de neige… La pelle est à dispo, tout le monde s’y colle. C’est un refuge 4 étoiles, avec tout ce qu’il faut: gaz et vaiselle. Le bois se trouve sous 1m de neige, mais il y a la pelle. L’intérieur est bien humide, le bois aussi, nous mettrons du temps à allumer le feu et finirons par passer une nuit un peu fraîche dans nos duvets.
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Pointe des Arlicots, en boucle par la Lanche
Nous étions à la base partie pour faire le couloir Nord du Beau Mollard. Mais arrivé au Beau Mollard, un grand ciel bleu était là, et cette longue et belle crête menant à la Pointe des Arlicots nous tendait les bras. Une fois au sommet des Arlicots, la descente directe sous le sommet dans la combe de la Lanche semblait bien croûtée et était surtout bien traffolée, alors qu’une belle pente sans trace nous attendait à mi-chemin de la crête.
Nous sommes donc descendus dedans, tout poudre sur 50m et puis … et puis de la croûte! Mais ça skiait quand même bien. Et puis arrivé vers 1700m, le gros brouillard, on ne voyait pas à 10m …
Bref, ce ne fut pas une super descente, mais ce fut en tout cas un très joli tour, complètement improvisé et qui s’est surtout bien bien terminé au bar du Chéran à Lescheraine …
Combe de Tardevant
Encore une journée avec une neige de cinéma! Toute la combe de Tardevant était à tracer. Merci aux traceux matinaux. Arrivé au lac de Tardevant, Tardevant et l’Ambrevetta étaient déjà baignés de soleil. Et en face, il y avait cette pointe bien à l’ombre et surtout sans trace. Nous n’avons pas réfléchi bien longtemps et avons laissé la dizaine de personnes devant nous pour aller seuls sur cette pointe. La descente dans une neige vierge poudreuse et dans la combe fut un vrai bonheur!