Trail des Glières – Le Dernier Assaut

Un nouveau venu dans les trails de la région avec le Trail des Glières. Le Trail des Glières c’est 2 parcours: le Dernier Assaut avec ses 27,5km pour 1560m de dénivelée et l’Escarmouche et ses 54,5km pour 2920m de dénivelée.

Les deux parcours partent de Thorens-Glières, montent à Sous Dine par les chemins les plus raides et le Passage du Monthieu, puis descendent au col de l’Ebat. Le petit parcours part alors sur Champ Laitier par un petit single en amont de la piste avant de monter au col du Landron. De son côté, le grand parcours enchaîne sur le col du Câble puis le col de Spée avant de traverser le Plateau des Glières par la Jode et le col des Glières. Puis il descend sur le Pont de Pierre sur la route montant au Plateau des Glières avant de monter au Pas du Roc puis à Champ Laitier et enfin au col du Landron. Du col du Landron, les deux parcours traversent le flanc de montagne jusqu’aux Balcons d’Usillon avant de descendre sur Usillon et de revenir sur Thorens-Glières.

 

Je ne pouvais pas passer à côté de ce trail. Je me suis donc inscrit sur le petit parcours, le Dernier Assaut, mon entraînement étant cette année proche du néant … Ce n’est pas avec une seule sortie avec JL à l’Aravis Trail et deux footings que je pouvais espérer quoique ce soit sur le grand parcours. Je compte surtout sur mes 500km de vtt pour m’aider à finir ce « petit » trail.

Ce dimanche 2 Octobre, au départ de la course, le forme est là et je retrouve par hasard Christophe. Il part sur l’Escarmouche avec une envie de partir devant; autant dire que je ne vais pas beaucoup le voir. Séb Chaigneau, le parrain de la course, donne les dernières recommandations: le parcours ne passe pas forcément sur les chemins les plus faciles, avec notamment la descente au col de l’Ebat et la montée au Pas Roc et son chemin directement taillé dans la falaise. Prudence donc sur certains passages!

Séb Chaigneau peu avant le départ

Séb Chaigneau peu avant le départ

Le départ est donné à 7h40 et je n’ai même pas fait 50m que j’ai déjà une petite contrariété: j’ai complètement oublié d’allumer mon GPS! C’est ça de se taper la discut’ au départ! J’arrive tant bien que mal à trouver le GPS dans le sac et à l’allumer. Mais pour la 1ère fois il m’affiche « fatal error »! ça sera donc sans GPS!

Les 3 premiers kilomètres, jusqu’à la Luaz sont en faux plat montant. C’est je pense les kilomètres où j’ai le plus souffert; mon manque d’entraînement y est criant. Puis vient l’entrée dans la forêt et les premières pentes. Nous montons en file indienne, le chemin étant peu large et surtout une belle ornière occupant la moitié du chemin. Je laisse un peu le temps aux mollets de se chauffer et lance enfin la machine! J’arrive à doubler pas mal de personnes en passant dans l’ornière, mais cette variante est remplie de grosses pierres et je sens que je suis en train d’y laisser pas mal de plumes. Sagement je me range dernière la file et monte sans trop forcer.

Sous Dine depuis le Bruchon

Chemin peut avant la Luaz avec Sous Dine au loin

dans la montée vers Sous Dine, à la Vuettaz

dernier coup de cul avant la piste forestière

Vers 1400m, nous atteignons la piste forestière qui part en traversée et passe sous la combe Arembeau afin d’arriver au pied du passage de Monthieu. La piste est en faux plat montant, impossible pour moi de relancer. Je me fais donc doubler par mal de personnes. Mais je profite de ce passage plat pour reposer un peu les muscles en attendant la montée au Passage de Monthieu. Et cette montée arrive enfin! Je relance la machine en même temps que la pente s’accentue. Je profite des lacets serrés dans des passages plus ou moins escarpés pour doubler pas mal de monde  jusqu’au passage le plus raide … où ça bouchonne! Comme tout le monde je patiente et j’en profite surtout pour recharger les batteries à coup de chips bien salées. J’en profite aussi pour sortir la casquette, le soleil se faisant de plus en plus présent.

sur la piste forestière avec Sous Dine en toile de fond

le Passage de Monthieu

Le bouchon saute enfin peu avant l’arrivée sur le Plateau de Sous Dine. Les jambes sont bien et je décide d’accélérer. Je double un par un tous ceux qui m’avaient doublé plus tôt. Le soleil est présent, impossible de regarder en face, sinon c’est l’aveuglement assuré!

arrivée sur le Plateau de Sous Dine, juste après le Passage de Monthieu

Sur Cou et Roche Parnal

J’arrive au sommet de Sous Dine vers 9h30, soit un peu près 1h50 de montée alors que je m’étais fixé 2h30 en me disant que 2h serait quand même bien! Bref tout va bien, je profite du panorama magnifique offert par le sommet: on a beau le connaître par cœur, il est impossible de s’en lasser!

arrivée à Sous Dine avec le soleil et le Mont Blanc

à Sous Dine avec le soleil et le Mont Blanc

J’attaque la descente tambour battant, un large sourire sur le visage. Cette descente est assez technique avec des passages où il faut mettre les mains: mon terrain de jeu favori! Certains passages sont bien escarpés et requiert pas mal de prudence. Pas mal de bénévoles sont là pour sécuriser les passages. Là encore, ça bouchonne. Cette fois-ci c’est au passage de l’échelle. Même si le ravito n’est pas loin, une fois de plus j’en profite pour me restaurer, mon estomac commençant à bien crier famine.

début de la descente vers le col de l'Ebat

dernier passage escarpé avant le col de l'Ebat

Champ Laitier depuis le col de l'Ebat

le ravito au col de l'Ebat avec la Tournette en toile de fond

J’arrive au ravito peu avant 10h. A part le salé, il est vraiment bien fourni. Je prends mon temps et n’hésite pas à prendre du rab. Mais bon, il me reste encore 14km, autant ne pas trop trainer. Je repars donc sur la piste qui mène à Champ Laitier. Mais très vite un bénévole m’indique qu’il faut prendre le petit single qui part à gauche et coupe la piste: enfin un trail qui passe sur les chemins de traverse! Le parcours part ensuite sur un petit chemin tout en dévers qui longe la piste en amont. Ce chemin est en faux plat, autant dire pas du tout mon terrain préféré. Par contre Champ Laitier est un coin toujours aussi agréable, surtout par ce grand beau temps. Puis le chemin débouche sur la piste qui monte au col du Landron. J’arrive au col à 10h35. Un panneau affiche un panneau 10km, et là, plutôt que de me dire « enfin, plus que 10km », je me surprends à me dire « déjà?! ». Et oui, il est déjà temps de redescendre… J’aurais tout de même bien aimé rallonger le parcours un peu plus même s’il est clair qu’aujourd’hui mes jambes ne pourront pas faire plus.

la traversée de Champ Laitier

montée au col du Landron

col du Landron, début de la traversée vers les Balcons d'Usillon

Le chemin ne descend pas tout de suite. Je m’engage sur un sentier en sous bois que je connaissais pas du tout. Ce sentier part en traversée jusqu’aux Balcons d’Usillon. Là encore c’est du faux plat, mais bizarrement je me surprends à courir! Je ne pensais pas que je serais encore capable de cela après plus de 15km et si peu d’entraînement. Je me retrouve seul sur cette portion mais j’arrive à rattraper des trailers aux bancs d’Usillon. Il est alors 11h et nous attaquons la descente vers Usillon. La descente est en single et raide. Je lâche les chevaux en même temps que je lâche mes nouveaux compagnons de course.

Usillon depuis la traversée vers les Balcons d'Usillon

les Balcons d'Usillon

Cette descente est assez cassante et stoppe brutalement à Usillon. Il est 11h25 et il est maintenant temps de rentrer sur Thorens-Glières. Le retour se fait d’abord sur un chemin le long de la rivière la Fillière. Mes jambes ont laissé quelques plumes dans la descente, il est temps de me prendre un coup de fouet pour rentrer! Les 5 derniers kilomètres sont plutôt plats mais j’arrive tout de même à trottiner jusqu’à l’arrivée que je franchis après 4h12’44 » de course. Je m’étais fixé 5h en espérant 4h30. Au final un bon temps donc vu mon faible entraînement. Mais si seulement je m’étais entraîné un peu plus…

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